Crises de panique au travail : quand l'anxiété rythme le quotidien professionnel

10 octobre 2022 7 minutes de temps de lecture

Une présentation importante est prévue, ton supérieur te convoque à l'improviste pour un entretien ou tu remarques que tu as fait une erreur. Il se peut aussi qu'un sentiment de malaise t'accompagne depuis le trajet en bus jusqu'au bureau et qu'il s'intensifie tout à coup. Tout à coup, ton cœur se met à battre plus vite, tu as chaud et la tête qui tourne : c'est une crise d'angoisse, et en plus au travail ! Une chose est sûre : il faut garder son calme et attendre.

Crises de panique au travail : quand l'anxiété rythme le quotidien professionnel

Une personne sur cinq subit au moins une fois dans sa vie une attaque de panique. La première attaque de panique, en particulier, survient généralement « comme si de rien n'était ». En réalité, le sentiment de peur intense cache souvent un déclencheur concret. L'anxiété de performance, le stress, le surmenage ou l'anxiété sociale peuvent être à l'origine des attaques de panique dans l'environnement professionnel. Dans cet article, tu apprendras ce que tu peux faire en cas de crise de panique au travail, comment gérer les sentiments d'anxiété au travail et quelles autres étapes sont utiles lorsque les crises de panique rythment ton quotidien professionnel.

Premiers secours en cas de crise de panique au travail

Les personnes qui vivent une attaque de panique ressentent un malaise intense qui se caractérise par des sensations physiques et psychiques. Les symptômes sont par exemple des palpitations, des bouffées de chaleur, des tremblements et/ou des douleurs dans la poitrine, mais aussi le sentiment de perdre le contrôle ou de mourir. C'est extrêmement désagréable, mais il y a aussi une bonne nouvelle : une crise de panique se résorbe en moyenne d'elle-même au bout de dix minutes.

Voici trois conseils pour surmonter les attaques de panique au travail :

Lorsque les crises de panique sont fréquentes, nous avons souvent tendance à chercher des distractions lorsque le sentiment d'anxiété monte. En réalité, ce comportement ne permet pas, à long terme, de réduire les sensations d'angoisse. Dans l'article Que faire en cas de crises de panique, tu en apprendras plus sur les raisons pour lesquelles les distractions ou un comportement particulier augmentent la probabilité d'une nouvelle crise de panique. Dans la prochaine partie, nous te dirons exactement ce que tu peux faire dans ton quotidien professionnel pour trouver la bonne gestion des attaques de panique et ainsi les réduire à l'avenir.

La bonne gestion des attaques de panique au travail

Celui qui a vécu une attaque de panique veut d'abord tout faire pour ne plus jamais subir une telle crise d'angoisse. Les pensées des personnes concernées tournent presque exclusivement autour de l'évitement de la prochaine attaque de panique. Cela peut avoir pour conséquence qu'un sentiment d'angoisse permanent t'accompagne au quotidien. La « peur de la peur » augmente ton niveau de stress, tu es tendu et tu imagines déjà le pire dans ta tête. Tout cela augmente d'autant plus la probabilité d'une nouvelle crise de panique. Nous avons quelques conseils à te donner pour gérer au mieux les crises de panique au travail.

Bouge suffisamment

Le déclencheur d'une attaque de panique est toujours individuel. Il est toutefois beaucoup plus probable qu'une attaque de panique nous surprenne dans une phase de stress que dans des moments plus détendus avec peu de choses à faire. Bien sûr, il est impossible d'éviter complètement les journées ou les semaines de travail exigeantes. L'exercice physique est une soupape efficace contre le stress et contribue à réduire l'anxiété. Profite de ta prochaine pause déjeuner pour aller te promener, passe voir tes collègues au bureau au lieu d'utiliser ton téléphone ou prends les escaliers plutôt que l'ascenseur.

Écris un journal intime

Il n'est pas nécessaire de tenir un journal au sens classique du terme, un bloc-notes sur ton bureau est amplement suffisant pour noter tes pensées et tes expériences. Note les moments où tu as eu une crise de panique ou un sentiment de malaise et s'il y a eu des déclencheurs spécifiques. Cela te permettra de mieux comprendre ta peur et de la déceler. Si tu as à nouveau une crise de panique, prends le temps d'y réfléchir. Tes craintes se sont-elles réellement concrétisées et les conséquences ont-elles été aussi graves que tu le pensais ? Dans la plupart des cas, tu constateras que le pire des scénarios ne s'est pas produit et que les sentiments d'anxiété extrême se sont également atténués.

Adresse-toi à un collègue ou à ton supérieur.

Informe un collègue de ta situation. Une personne de confiance nous rassure et des études montrent qu'une conversation quotidienne de dix minutes avec un collègue sur le bien-être émotionnel au travail peut déjà réduire le stress de manière significative.

Si tu te sens dépassé ou si tes crises de panique sont liées à des situations ou des circonstances au travail, il peut être utile de chercher à en parler avec un(e) supérieur. Un tel entretien peut être un véritable défi. Le mieux est de fixer un rendez-vous, de prendre des notes sur ce que tu veux dire et de préparer une solution si nécessaire. Tu peux également t'adresser au comité d'entreprise. N'oublie pas que si ton bien-être continue à en souffrir, personne ne sera aidé.

Le stress, la charge de travail et les expériences négatives au travail sont un facteur essentiel de maladies telles que la dépression ou les troubles anxieux. Pour éviter que les attaques de panique ne deviennent chroniques, il est important de prendre des mesures dès que possible. Dans la partie suivante, tu apprendras à qui tu peux t'adresser si les attaques de panique prennent le dessus dans ta vie et influencent sensiblement ton quotidien.

Un soutien professionnel en cas de crise d'angoisse

Tu ne te sens plus à l'aise que dans ton bureau à domicile ou tu t'es déjà mis en congé maladie pour éviter certaines situations ? Les attaques de panique peuvent être le déclencheur de situations dans lesquelles nous avons ressenti de la peur et que nous voulons absolument éviter à l'avenir. Si les attaques de panique et les peurs déterminent de manière déterminante ton quotidien et que tu ressens une souffrance, il est judicieux de chercher une aide professionnelle.

Le premier point de contact est tout d'abord le médecin de famille. Dans la plupart des cas, ton médecin connaît déjà l'histoire de ta maladie et peut évaluer le soutien dont tu as besoin. Tout d'abord, il est important de faire vérifier ton état de santé afin d'exclure toute cause physique à des symptômes tels que les palpitations ou les vertiges. Les troubles psychiques peuvent être un lourd fardeau, n'hésite donc pas à faire appel à une psychothérapie. Ta caisse d'assurance maladie peut t'aider à prendre rendez-vous avec un psychothérapeute pour un premier entretien.

Les applications numériques de santé en Allemagne (DiGA), comme Mindable : Panique et Agoraphobie, sont un moyen de prévenir la chronicisation des attaques de panique. L'application peut être utilisée par toi de manière flexible et autonome. Elle propose des contenus qui t'informent sur les peurs et te guident pour y faire face de manière consciente. Si tu décides de commencer une psychothérapie, tu peux également utiliser l'application pour combler le temps d'attente. Pour savoir comment obtenir Mindable gratuitement, cliquez ici. Les DiGA peuvent être prescrites sur ordonnance par les médecins et les psychothérapeutes et sont gratuites pour toi. Pour en savoir plus sur le sujet, consulte notre article: DiGA. La DVG. Qu’est-ce que c’est ?

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Sources

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Melchior, M., Capsi, A., Milne, B., Danese, A., Poulton, R., & Moffitt, T. (2007). Work stress precipitates depression and anxiety in young, working women and men. Psychological Medicine, 37(8), 1119-1129. doi: 10.1017/s0033291707000414

Osland, K., Malouff, J., & Alford, W. (2005). Effects of Person-Centered Psychological Assistance on Workers in Stressful Jobs. The Person-Centered Journal, 12.

Robert Koch Institut Statistisches Bundesamt. (2004). Gesundheitsberichterstattung des Bundes Heft 21.

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