
Panique
26 avril 2021 — 4 minutes de temps de lecture
Tout le monde ressent de la peur. Et c’est une bonne chose ! Cependant, lorsque les peurs deviennent plus fortes, plus fréquentes, durables et incontrôlables, on parle alors de trouble anxieux.
Tout le monde ressent de la peur. Et c’est une bonne chose ! La peur nous aide à naviguer dans notre quotidien en toute sécurité, en attirant notre attention sur les petits et grands dangers de notre environnement et en nous incitant à réagir en conséquence. Qu’il s’agisse de boucler sa ceinture dans une voiture, de se tenir à une rampe, de reculer devant un vélo ou une abeille, ou de rester chez soi pendant un orage. Le fait de ressentir de la peur nous protège dans la plupart des cas. Cependant, lorsqu’il n’y a pas de menace extérieure réelle et que les peurs deviennent plus fortes, plus fréquentes, durables et incontrôlables, on parle de trouble anxieux.
En psychologie, on distingue les troubles anxieux sans déclencheur spécifique, comme le trouble panique et le trouble anxieux généralisé, et ceux avec un déclencheur spécifique, reconnaissables à leur suffixe – phobie(s) : agoraphobie, phobies sociales et phobies spécifiques.
Les personnes souffrant de trouble panique sont confrontées à des attaques de panique récurrentes avec des symptômes physiques et psychiques prononcés. Ces attaques ne sont pas liées à des situations ou circonstances spécifiques, ce qui les rend imprévisibles. Les personnes concernées vivent souvent dans la peur de la prochaine attaque de panique, créant ainsi un cercle vicieux de peur de la peur. Elles craignent également d’être atteintes d’une maladie mortelle ou de perdre la raison.
Si au moins quatre des symptômes suivants se manifestent simultanément et qu’aucune maladie physique n’est présente, cela peut indiquer une attaque de panique :
Les personnes concernées commencent souvent à éviter les situations et lieux où elles ont vécu une attaque de panique, ou certaines activités associées. Ce comportement d’évitement peut grandement limiter la vie quotidienne et entraîner un autre trouble anxieux : le trouble panique avec agoraphobie.
L’agoraphobie (également appelée "peur des espaces ouverts") est un trouble anxieux dans lequel des peurs et des paniques sont déclenchées par des situations et lieux spécifiques, comme les magasins, les cinémas, les ascenseurs, les foules, les espaces publics ou les transports en commun. Les environnements anxiogènes peuvent provoquer des symptômes de panique et sont donc fortement évités. La principale peur est de ne pas pouvoir s’échapper ou recevoir de l’aide en cas d’urgence. Dans les cas extrêmes, les personnes concernées ne peuvent plus quitter leur domicile.
Les personnes atteintes de phobie sociale ont une grande peur d’être jugées négativement par les autres, de se ridiculiser ou d’être perçues comme étranges. Elles ont honte de leur comportement et des réactions visibles d’anxiété (transpiration, tremblements, rougissements). Par conséquent, elles craignent les situations sociales et les interactions où elles sont au centre de l’attention. Ces situations sont évitées autant que possible ou vécues avec une grande anxiété pouvant aller jusqu’aux attaques de panique. Même après l’événement, elles ruminent souvent longtemps sur la situation, craignant d’avoir attiré une attention négative ou d’avoir été jugées. Cela limite fortement la vie sociale. Les personnes concernées ont souvent du mal à nouer des relations ou des amitiés, vivent socialement isolées et ne peuvent pas pleinement exploiter leur potentiel professionnel.
Les personnes atteintes de TAG souffrent d’angoisses persistantes et diffuses, de préoccupations et de tensions physiques. Leurs peurs concernent souvent des événements et problèmes quotidiens ou financiers, mais surtout des inquiétudes quant à leur propre santé ou à celle de leurs proches (maladies graves, accidents). Ces inquiétudes sont perçues comme peu ou pas contrôlables et très éprouvantes. En plus des symptômes de panique, d’autres symptômes tels que l’agitation, des troubles gastro-intestinaux, des difficultés de concentration, de l’irritabilité, des troubles du sommeil et des problèmes cardiovasculaires peuvent survenir.
Dans une phobie spécifique (isolée), les personnes concernées ressentent une peur intense envers des objets ou situations spécifiques. Les aspects sociaux, quotidiens et professionnels de leur vie en sont considérablement affectés.
Les peurs fréquentes incluent les animaux (ex. : araignées, chiens), les forces naturelles (ex. : orages, plans d’eau), les blessures (ex. : aiguilles, sang) ou les situations (ex. : peur de l’avion, des hauteurs, des tunnels).
Les personnes concernées évitent les objets ou situations redoutés ou les endurent uniquement avec une forte anxiété. Elles sont conscientes que l’objet ou la situation ne présente pas de véritable danger et que leur réaction de peur intense est disproportionnée.